Pour Yohann, c’est le temps du réveil difficile, celui de dresser le bilan de son propre naufrage.
C’est enfin et surtout le temps des questions
.Englué dans les échos d’un passé trop brumeux, Yohann tente de comprendre ce qui lui est arrivé. Ses souvenirs sont flous, presque effacés. Brutalisant les mots, comme animé par un besoin vital de les extraire de sa mémoire, il noircit son cahier d’écolier.
Pour exorciser le tumulte de ses errances, il doit absolument revisiter le chemin parcouru.
Cette exploration intérieure, sans concessions ni illusions, lui ouvre peu à peu les yeux sur de douloureuses vérités. « La belle au sans visage », fut un intervalle d’espérance, un entracte de douceur, un présage de lendemains radieux, puis ce fut les trahisons, le mauvais voyage, la fin du périple.
C’était il y a longtemps, dans une autre vie… Peut-être même sur une autre planète.